Jeudi 18 juin 4 18 /06 /Juin 07:22

 



Ou bien encore les délices sucrés totalement barés...Je n'ai jamais eu d'inspiration pour les titres et noms de quelque chose en général.
Mais celui-là me plaisait bien, puis il reflète pas mal ma mentalité.
Crazy pour le côté foufou et cinglé and Sweet car doux bonbons à consommer ( je parle bien sûr des textes qui seront présent sur le blog, m'enfin, vous n'aimerez peut-être pas hein... ).

Ah et je voulais signaler aussi que je suis toute nouvelle dans le monde du Yaoi, alors soyez indulgent(e)s et n'hésitez pas à commenter si ça va pas, vos conseils me seront précieux ! Ceci est donc mon batpême de l'air, mon premier blog sur ce thème et mes premières histoires sur ce même thème. Oh mon dieu. Ca fait peur je sais...XD

Bon, trève de flood et venons on au principal, à ce qui vous intèresse - ou pas hein - le contenu de ce blog :

* Premièrement, que tout homophobe parte en courant comme s'il était poursuivis par une horde de bonbons géant mangeur d'hommes, armés jusqu'aux dents de super armement, fouets, bazooka et j'en passe. Mes bonbons et moi n'aimons point ce genre de personne. Et les pauvres pourraient se faire griller les rétines par mes textes qui contiendront du shonen-ai/yaoi c'est à dire des relations entre hommes.

Ah et je tiens à dire que le contenu sera pour Public Avertie, certains passages seront explicites et détaillés - bon vu l'attitude de mes perso c'est pas gagné mais on y viendra surement un jour - et que comme dis plutôt, ça parlera de relations entre deux hommes donc Homosexuelles. Je vous demande pas d'avoir 18 ans, juste d'être assez " mûr " pour le lire ces textes et de ne pas vous choquer du contenu du blog. Vous êtes prévenus après tout hein.

* Deuxièmement...Heu...*se gratte intensivement le cuir chevelue* Ah je sais ! Les Mises à Jours, haha, gros problème ou point très important qu'on loupe jamais. Elles seront dès que possible et surêment assez rapide pour ma première histoire vu que je suis super motivée.
Mais un conseil, les commentaires augmentent la cadence de MAJ, si, si, je vous jure.
Je les adore, c'est fou l'effet que ça peut vous faire quand quelqu'un apprécie votre travail. Ou pas ! Les critiques négatives sont aussi bonnes à prendre, si vous expliquez pourquoi bien sûr. Ca m'aidera à m'améliorer.

* Troisièmement, le contenu ! Hé ouais, fichetrement important aussi. Ce blog contiendra exclusivement des histoires d'amour entre hommes mais si vous avez lu le premier point, vous devriez l'avoir assimiler. L'humour sera toujours présent mais comme c'est le mien, il est franchement douteux. Ne fuyez pas voyons...j'ai pas fini encore ! xD

* Quatrièmement - doux jésus, ça existe ce mot là ? -  Hum hum...Pour le coup je trouve pas là. Oui, ça commence bien n'est-ce pas ? Kof kof...Ah si ! J'adore écrire, c'est ma passion à moi et j'aime encore plus faire partager mes textes. Pourquoi le shonen-ai/yaoi ? Hé bien parce que j'ai eu un véritable coup de coeur pour, je trouve ça beaucoup plus mignon qu'une histoire classique, y a forcément plus de difficultés y tout y tout ! Et puis c'est bien, c'est tout. Pas forcément besoin de raison pour aimer une chose hein.

* Cinquièmement - Non ! ne vous écroulez pas, encore un effort j'ai presque fini ! - ceci est le point le plus important : Eclatez vous ! Riez, appréciez, ressentez, amusez vous sur ce blog ! Si je met mes textes ici, c'est surtout pour vous faire rêver, vivre, ressentir des choses. Et surtout rire, personellement j'adore ça. Et j'adore lire aussi. Je ne sais pas si j'aurais le talent nécessaire pour vous faire ressentir tout ça mais qui ne tente rien, n'a rien.

Pour terminer, ne plagier pas, ce serait bête. Vous valez mieux que ça honnêtement.
Et je suis sûr que vous pouvez faire bien mieux que moi.

Bizoux and bonne lecture bien sûr !
Résumé des Fictions et autres au prochain article.

Par Youn - Publié dans : Blabla
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Jeudi 18 juin 4 18 /06 /Juin 07:56



Dans cet article vous  trouverez les résumés/présentations rapides de toutes les histoires présentes sur ce blog, ainsi que leurs états, en cours, terminées ou bien encore abandonnées, même si je ne pense pas le faire. Qu'elles ne soient que de simples OS ou bien des fictions plus longues. A noter que si c'est le cas de la première catégorie, je le préciserais.






♥ Crazy Chocolate ♥ En cours.

Allan, jeune homme de dix neufs ans employé à mi-temps dans une librairie-café, ce qui lui permet d'avoir à porter de mains ses deux passions en même temps, le chocolat chaud et les livres, n'aspire qu'à avoir une vie tranquille loin de tout soucis. Sauf qu'évidement, elle ne va pas le rester longtemps. Suite à divers circonstances toutes plus malheureuses les unes que les autres ( Si, si, je vous jure, ce jeune homme a la poisse...ou bien une auteur sadique, au choix. ) il va se retrouver propulsé dans le monde fort agité ( surtout dans cette histoire on va dire ) de la mode. Et les ennuis ne font que commencer ( j'ai pleins de charmantes idées bien tordues ). Gamelles en tous genres de prévue, situations cocasses à cause de la vision bien personnel des choses du héros, quelques suspences bien nases trouvés par votre serviteur ( moi ) et amour ( Heu...ah bon ? Haha non je plaisante mais c'est pas gagné ) seront au rendez-vous.

( Infos supplémentaires : L'Humour est le principal let motive de cette histoire, bien que ce sera généralement le cas, je précise quand même hein. On sait jamais. )






♥ Keira Terminer !

[ Cette histoire est un OS : One Shout, qui ne contient qu'un chapitre. ]

C'est un texte court que j'ai fais pour un Concours sur le forum Quatre Mots sur un Papier ( lien à droite si vous voulez nous rejoindre héhé ). Je n'ai pas gagné mais comme les avis sur ce petit texte semblent plutôt bon hé bien je vous le fais partager ! Je ne vais pas vraiment vous expliquer l'histoire vu que c'est assez court hein mais je vous fais comme une petite intro, juste histoire de vous donner une vague idée du truc :

" Un autre monde, un printemps qui arrive à grands pas et un simple devoir donner en cours par un professeur quelque peu excentrique...Une étrange bestiole qui réserve bien des surprises et un élève légèrement névrosé vous donne un petit bonbon à déguster tranquillement pendant un instant de libre. "

( Humour encore et toujours bien sûr plus un peu de fantaisie dans ce petit OS. )
 


 


Get Married ! En cours de création.
[ Commence normalement à la fin de Crazy Chocolate. ]

Comme indiqué plus haut, ceci est une histoire encore en cours de cogitation. Enfin j'ai l'idée globale de la chose, le résumé prêt dans ma tête du moins, mais aucun chapitre écrit. Elle commençera à la fin de Crazy Chocolate, ou bien juste un peu avant si je craque mais j'éviterais quand même haha. Ou je ne saurais plus où donner de la tête...Quand je craque une fois, j'ai tendance à recommencer alors ça risquerait de vite mal tourné ! Haha.
Mais voici en attendant un mini résumé de la chose, pour vous faire trépigner - ou pas hein xD -.

" Un jeune homme en bonne santé - enfin, tout est relatif -, qui a le job de ses rêves - là encore on y est pas tout à fait mais il faut bien être optimiste dans la vie -, semble donc avoir une vie non pas normale mais pas plus étrange qu'une autre. Sauf que voilà, disons le clairement : Il ressemble trop à une fille pour son propre bien. Non pas qu'il est des penchants louches, au contraire, il fait tout pour paraître plus " Mâle " mais rien à faire. Ca ne veut pas ( le Destin il est méchant après tout, ou la créatrice, au choix xD. ). Ne chipotons pas sur les mots, ce complexe lui pourri la vie, vous ne pouvez même pas imaginer à quel point. Et comme si c'était pas assez, pendant l'un de ses jours de congés, il trébuchera sur une jolie piepierre. Très importante la pierre d'ailleurs, vous verrez que c'est quasiment un élement mystique ce machin là, vu tout ce que ça va déclencher.

Evidemment, comme une tuile ne vient jamais seule, il bousculura quelqu'un au passage. Et bizarrement, dix minutes plus tard, il se retrouvera face à ce même homme, car c'en était bien un, dans le café qui se trouvait juste à côté de la " percutation ". La couille ? Non, il est pas parti en lui laissant la note...Il lui a parlé de mariage ainsi que pleins d'autres détails tout aussi magnifiques...
Je vous rassure, notre héros n'est malheureusement pas sourd, il a très bien entendu. La question est donc :  Qu'est-ce que ce type a mis dans son café ce matin ? Car ça a l'air louche..."


Je vous laisse maintenant spéculer au pourquoi du comment de la chose. xD

( Humour, voyons, qui en doutait ? Et monde réel, enfin, comme Crazy quoi ^^'. )

Par Youn - Publié dans : Résumés/présentations Histoires
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Jeudi 18 juin 4 18 /06 /Juin 08:41
Et sans plus attendre voici le premier chapitre !
Pas de prologue, je n'en avais point envie.
Je vous laisse dévorer ( ou bien recracher si vous aimez pas ) ce début qui commence fort,  vous verrez.
Pendant ce temps y a une certaine auteur qui va faire mumuse avec les options de personnalition du blog.
Ou plutôt, tenter d'apprivoiser les bêbêtes en question pour que le Blog soit mieux, enfin, plus joli quoi ^^'
C'est pas gagné...xD



 
Chapitre I : Les journaux, ça glisse...



Le chocolat chaud et les livres étaient les deux choses dont il ne pourrait jamais se passer.

Il pouvait tout affronter avec, enfin, presque disons-nous. Depuis exactement deux heures et trente minutes, il vivait un enfer dont personne n'avait idée. La tête presque collée contre le journal de ce matin, les yeux rivés sur la photo de la première page et la respiration en apnée la moitié du temps. Bah oui, quand même, s'il faisait plus, il risquait de devenir bleu. Ce qu'il valait mieux éviter honnêtement. Il avait beau examiner le dit papier sous toutes les coutures, le secouer au dessus de sa tête puis fermer les yeux en espérant très fort qu'il disparaisse, rien à faire. Il était toujours là et sa première page aussi. Maudite première page, maudit article, maudit gr...Dring ! Notre jeune homme torturé releva brusquement la tête et fit un mouvement involontaire qui manqua de faire tomber sa tasse de chocolat chaud, qui heureusement ne se renversa pas. Il soupira de soulagement et reporta son attention sur les nouveaux clients qui venaient d'arriver. Il faudrait vraiment qu'il pense à demander au patron de changer la sonnette de l'entrée car quand on l'entendait, on ne manquait jamais de faire un véritable bond au plafond. Elle était particulièrement stridente et n'avait rien d'agréable à entendre. D'ailleurs, les nouveaux venus grimacèrent de concert en l'entendant tinter bien trop près de leurs oreilles.

Allan, notre jeune homme qui avait une aversion pour les journaux depuis ce matin, cligna des yeux, surpris. Il avait l'impression de voir double. Il lança alors un regard suspicieux à son chocolat chaud. Isabelle aurait-elle mis une substance douteuse dans sa boisson préférée...? Il secoua la tête, non, elle n'oserait pas. Il était d'une nature calme et timide mais quand on touchait à son petit nectar à lui, il pétait généralement un plomb, voir plusieurs. C'était l'une des rares choses qui le mettait hors de lui. Même si malgré ça il avait une légère tendance à avoir les nerfs, comment dire ? Fragiles. Il pouvait s'énerver facilement ou faire d'un petit événement une catastrophe interplanétaire. Comme l'article du journal, mais ça, c'était pas quelque chose d'anodin voyons, c'était vraiment une crise, une catastrophe, une...

- Vous avez les journaux de ce matin ? On a besoin de tout un stock.

...calamité ? Allan sursauta brièvement et cligna des yeux. Il venait encore de plonger dans son petit monde à lui et avait totalement oublié les clients qui venaient d'arriver. Il reporta donc son attention sur eux et se dit que décidément non, il n'était pas encore sénile. Ils étaient bien deux. Deux jeunes hommes presque semblables en tous points mais quand même différentiables. C'est juste qu'avec leur réaction parfaitement synchrone à l'entente de la sonnerie, il avait vraiment cru voir double. Ils avaient visiblement des gênes asiatiques mais n'avaient pas les yeux bridés, surement des métisses. Ils avaient tous les deux les cheveux noirs comme la nuit, les yeux de la même couleur sombre et la peau pâle. Et avec leur vêtements dans les tons sombres, on aurait pu facilement les prendre pour les vampires qu'on pouvait voir dans certains films. Beaux, prédateurs, fascinants mais effrayants à la fois...En fait, la fascination d'Allan pouvait s'expliquer par un autre point : leur allure. La façon dont ils s'habillaient et se coiffaient lui était totalement étrangère.

Ils étaient à « la mode ».

Chose dont honnêtement il était complètement dépourvu et que en fait, il n'avait pas envie d'avoir. Son apparence physique ne l'intéressait pas et plutôt que de passer des heures devant le miroir ou son armoire, il préférait lire le dernier roman fantastique sorti. Pourtant, il ne pouvait s'empêcher d'avoir cette petite pointe d'admiration pour ceux qui eux savaient comment être dans le coup, enfin, ce genre de choses. Vu qu'il ne répondait pas, l'un d'eux, celui qui portait un pull à rayure horizontales noires et blanches commença à s'impatienter et tapota de son doigt la surface du comptoir.

- Alors, vous les avez oui ou non ?! On a pas toute notre journée hein, s'énerva Mr. Pull.

- Comme vient de le dire mon frère, nous sommes légèrement pressés alors si tu pouvais te dépêcher quatre yeux, ce serait fort aimable à toi, renchérit le deuxième, Mr. Porc-épic à cause de sa hum coiffure totalement fantaisiste.

Ils venaient de dire quoi là ? Mais il allait les étrangler, les noyer, les écarteler, leur...

- Oui bien sûr, par ici je vous prie, nous en avons un plein carton dans la réserve.

...faire un joli sourire et les guider avec professionnalisme vers l'arrière boutique où ils pourraient trouver autant de journaux qu'ils voudraient. Et s'étouffer avec dans le meilleur des cas. Voir faire une indigestion s'ils avaient l'étrange idée d'en manger quelques pages. Allan se leva donc et leur fit un grand sourire, même pas crispé, un vrai exploit avant de se retourner puis de faire un pas vers la dite réserve. Sauf qu'une voix l'arrêta en plein geste.

- Si vous pouviez vous dépêcher, il est déjà tard.

Expirer...inspirer...expirer...inspirer...surtout, rester zen, prendre de grandes bouffées d'oxygène et détendre ses muscles, oui voilà, garder son calme en toutes circonstances et ne pas crisper le sourire. Rester aimable et penser à étrangler Isabelle pour toutes ses règles de bon vendeur de librairie. Au prix d'un grand effort de self-control donc, notre jeune homme accéléra légèrement le pas et ouvrit la porte qui menait à la caverne d'Ali-Baba de l'endroit. Ou au grand bordel intersidéral, c'était au choix. Il y'avait de tout et de rien aussi, de grandes étagères poussaient depuis le sol et atteignaient le plafond. Elles étaient remplies de nombreux livres, journaux et autres paperasses administratives. Oui, le problème de cette pièce était surement que tout cohabitait dans le plus grand désordre apparent, aucun système de rangement ne pouvait aiguiller le pauvre voyageur perdu en ces lieux...Sauf si on avait écouté le très long discours qu'avait tenu le patron pendant votre premier jour de boulot bien sûr. C'est donc sans hésitation qu'Allan tourna à droite, ou plutôt à gauche, et qu'il se pencha pour extirper un carton d'autres cartons tous semblables. Il le posa devant ses « clients » et l'ouvrit puis désigna d'un mouvement de la main les journaux. Il allait rajouter quelques précisions mais fut de nouveau interrompu. Quelqu'un avait une tronçonneuse dans la salle ? Pourquoi faire ? Oh...Juste au cas où.

- For-mi-da-ble ! S'extasia faussement le jumeau au pull et aux cheveux en queue de cheval. Il leva les yeux vers le vendeur et dit : Si vous
pouviez nous livrer ça dans une heure, ce serait parfait. Vous seriez tout à fait adorable d'être à l'heure bien sûr.

- La maison ne livre pas et je ne suis qu'un vendeur, pas un livreur, je dois surveiller la cai...

- Oui oui, c'est cela...A dans une heure donc, à l'immeuble à deux rues d'ici, celui avec la grande affiche publicitaire pour la nouvelle agence de mannequin, le coupa Mr. Porc-épic.

Et plus vite qu'une mère de famille devant des soldes sur les produits surgelés, ils tournèrent les talons et sortirent de la boutique. Au moment où Allan refermait la bouche, le « Driiiing » particulièrement détestable de la porte d'entrée se faisait entendre. Okay. Il allait mourir. Enfin, dans une heure exactement, il pourrait donner son testament. Non seulement il allait devoir aller livrer ce carton de journaux, sinon il n'aurait aucun paiement d'aucune sorte mais en plus...il allait devoir aller dans un immeuble dont les gens travaillaient tous dans le milieu de la mode. Il n'y était jamais allé bien sûr, mais ça ne l'empêchait pas de savoir ce qui se trouvait dedans. Et la chose en question ressemblait fortement à une fosse aux lions pleines de prédateurs qui le dévoreraient à la moindre occasion. Le pire était que sa vision des choses n'était pas vraiment fausse. Il allait le découvrir exactement cinquante-huit minutes et trois secondes plus tard quand à peine franchi les portes en verre de l'immeuble, les bras encombrés et la vision occupée par le carton, on lui fit un vil croche-pied. La suite fut d'une logique pure et simple : il s'étala majestueusement de tout son long sur le sol bien ciré du hall d'accueil et le contenu de son carton décida lâchement d'aller recouvrir le parquet en guise de nouvelle décoration. Bref, on pouvait pas faire pire. Un rire retentit alors sur sa droite, rire qui se coupa brusquement quand un bruit de chute suivit d'un juron se fit entendre.

- Patron ! S'écria la voix et des bruits de courses résonnèrent dans le hall.

Ah si, on pouvait faire pire.

Allan se releva avec quelques difficultés en grimaçant et en se massant copieusement le postérieur. Lui, personne ne l'avait aidé à se remettre sur pied bien sûr. Il posa les yeux sur la personne qui avait failli se casser une patte ou deux par sa faute et en resta cloué sur place. Il était ce qu'on appelait communément un « canon ». Grand, avec un corps bâti par des heures de musculation sans être trop imposant, juste dans les bonnes doses, il portait l'un de ses costumes noirs et chics qu'on voyait souvent dans les magazines. Et pas souvent dans une petite boîte de free-lance mais bon, ne nous attardons pas sur les détails. Il avait des cheveux blonds dans le style doré, pas vraiment courts mais pas très longs non plus. Ils étaient attachés en une petite queue de cheval dont dépassaient quelques mèches rebelles qui frôlaient parfois ses joues et parfois son front. Sa peau était légèrement bronzée et on voyait les restes d'une trace de lunette de ski autour de ses yeux...des yeux gris clair d'ailleurs, vraiment clairs et qui vous mettaient légèrement mal à l'aise. Bref, il était beau, très beau. Si les jumeaux qu'il avait rencontré plus tôt étaient les « ténèbres de la mode », lui en était certainement la lumière. Le côté aimable et chaleureux de la chose, celle qui vous mettait tout de suite en conf...

- Vous pourriez vous excuser quand quelqu'un tombe à cause de votre maladresse et de votre négligence, asséna une voix froide, aussi coupante qu'un fil de rasoir et glaciale qu'un iceberg.

...iance ? Il cligna des yeux et son moi intérieur lui secoua vivement les neurones. Premièrement, il devait vraiment récupérer une tronçonneuse, il en avait cruellement besoin. Deuxièmement, il devait arrêter de partir dans son « monde » et d'imaginer trop de choses qui se révéleront pour la plupart fausses. Il avait parfois l'esprit qui ne tournait pas très rond. Et enfin troisièmement, finir au plus vite son testament pour que quelqu'un puisse le remettre à ses parents une fois qu'il aurait trépasser en prison après y avoir été enfermé pour avoir fait un remake de massacre à la tronçonneuse dans une agence de free-lance. Amen. Mais pour le moment, la méthode la plus simple restait : inspiration, expiration, détend toi et fait un beau sourire, reste zen. Aller, petit sourire colgate et voix désolée plus yeux de chat botté adorable tout droit sorti de Shreck, aucune chance qu'il ne lui pardonne pas...si ?

- Je suis désolé Monsieur mais j'ai trébuché sur...quelque chose.

Pour ne pas dire, sur le pied de l'un des jumeaux que vous employez et qui semble être la réincarnation de Satan lui même, enfin l'une, vu qu'il ne fallait pas oublier son frère qui le regardait avec un petit sourire moqueur. Le patron haussa un sourcil d'une manière on ne peut plus snob et énervante tant elle semblait montrer qu'il ne vous accordait aucun intérêt.

- Certes. Mais vous devriez regardez où vous marchez la prochaine fois...

Allan espérait vraiment qu'il n'y aurait pas de prochaine fois mais mieux valait ne rien dire. Son interlocuteur semblait être parti dans un monologue qui lui tenait particulièrement à cœur.

- Bon, sur ce, j'ai du travail. Veuillez disposer vous et votre...marchandise.

Ou peut-être pas en fait...Le patron au physique de mannequin et à l'attitude hautaine tourna promptement les talons puis s'éloigna sans un regard en arrière. Allan s'autorisa un bref soupir avant de se pencher pour ramasser les journaux toujours étalés sur le sol. Tout le monde était retourné à ses occupations en se désintéressant totalement de sa personne une fois son altercation avec leur supérieur finie. Enfin, il restait quand même deux personnes. Porc-épic avait rejoint pull rayé pour observer avec une pure délectation sur le visage le pauvre employé ramasser sa marchandise en se collant bien sûr une honte de tous les diables. Ça, notre jeune homme le vit parfaitement en se redressant et en croisant leurs prunelles moqueuses. Bon sang, ce que la vie pouvait être injuste parfois.

Enfin, surtout avec les pauvres employés à mi-temps de librairie-café qui avaient tout juste dix-neufs ans et qui n'avaient pas fait d'études supérieures, ne trouvant aucun domaine qui les passionne vraiment. Ce qui le passionnait vraiment c'était le chocolat chaud et les livres, surtout les livres en fait, mais le mélange des deux était un pur plaisir. Son job lui convenait donc très bien. Sa vie était simple et monotone mais ça lui allait aussi très bien. Il n'était pas quelqu'un de très compliqué au fond. Alors pourquoi fallait-il qu'il ait une poisse pareille hein ? Il ne put empêcher un soupir de franchir ses lèvres quand ses yeux tombèrent de nouveau sur la première page. Vite, reposer le journal dans sa boîte où il aurait envie de le brûler vif lui, et le reste de ses congénères. Allan fourra rapidement le tout dans la dite boîte et la souleva pour aller la poser quelques mètres plus loin sur le comptoir de l'accueil. Il se tourna ensuite vers les deux jumeaux, les bras croisés sur le torse et ne cachant pas son agacement. Quand il parla sa voix fut « légèrement » sèche et son sourire un tantinet crispé.

- Ces messieurs désirent-ils autres chose ou je peux m'en aller et envoyer ensuite la facture ?

- Oh regarde frérot ! C'est le résultat du concours d'hier soir, c'est Cédric qui a gagné ! Je te l'avais dis espèce de médisant, tu me dois dix euros, jubila pull rayé en attrapant un journal.

Son frère marmonna une réponse intelligible en retour et brusquement ses prunelles noires s'illuminèrent quand il les posa sur la photo en première page. Il pointa alors le doigt dessus comme si c'était la chose la plus importe au monde.

- Qui est ce mec ?! Non mais tu as vu la tête de son modèle ? C'est un pur canon !

- Hein ? Vraiment ? Demanda pull rayé en regardant lui aussi la photo. Ah oui tu as raison !

Et ils partirent ainsi dans une discussion sur l'identité du mystérieux mannequin qui avait été le modèle de Cédric, célèbre coach en relooking, il n'y avait d'ailleurs que les stars ou célèbres mannequins pour en bénéficier. Ses prix étaient bien trop onéreux pour le « peuple » et il avait un emploi du temps chargé. Bref, c'était une personne très en vogue en ce moment dans le monde de la mode. Même Allan le savait, même s'il avait une bonne raison pour ça, enfin, passons. Voyant qu'on avait plus besoin de lui, il sortit rapidement de l'immeuble. Il n'avait franchement pas envie de s'attarder et sa petite drogue lui manquait. Sa tasse de chocolat devait être froide d'ailleurs maintenant, et son livre surement rangé par une bonne intention d'Isabelle. Elle et ses bonnes intentions...il avait deux mots à lui dire à ce sujet. Plus jamais il ne lui laisserait prendre une matinée de congé en semaine. Sinon, il n'y survivrait pas.

Le jeune homme aperçut par pur hasard son reflet dans une vitrine. Ce qui le fit stopper net devant la glace, perplexe. Les gens de l'agence et les jumeaux l'avaient vraiment dévisagé avec dédain et moquerie, était-il si mal fagoté que ça ? Il voyait devant lui un jeune homme assez grand avec une masse impressionnante de cheveux noirs d'une teinte terne par manque de soins capillaires. Perpétuellement emmêlés et d'une allure toujours peu reluisante, mal coupés, ils lui tombaient souvent sur le visage. Non, tout le temps en fait, ils lui mangeaient la moitié de la figure. Et si cela ne suffisait pas à cacher sa tête, ses grosses lunettes à monture marron qui devait dater de quelques siècles, le faisait. En dessous, il y avait deux grands yeux verts mais impossible de les voir avec tout ça devant. Sa peau, pour le peu qu'on voyait, était d'une pâleur effrayante. Forcément, à force de passer son temps à lire à l'intérieur...et ses vêtements étaient pour le moins, bah, comme dit plus tôt, pas à la mode du tout.

Une chemise immonde à carreaux rouges, avec le côté droit seulement rentré dans le pantalon, le dit pantalon était un jean déchiré mais pas de manière stylée et recouvert de taches de peinture. Il recouvrait en grande partie des baskets d'un modèle archaïque. Et qui devaient avoir été blanches dans une autre vie, là, elles étaient d'un gris moche et sans saveur. Allan soupira. Bon, ok, il devait l'admettre. Il avait une allure misérable de parfait plouc mais lui, elle ne la dérangeait pas. Donc si ça ne plaisait pas aux autres, tant pis. Il n'aurait pas à s'en inquiéter, personne ne venait le critiquer derrière le comptoir de la librairie. Les gens préféraient parler de livres plutôt que de deviser sur l'apparence d'autrui. C'est donc d'un pas léger et le moral remonté de nouveau à bloc qu'il passa les portes de son lieu de travail. Sauf qu'une surprise de taille l'attendait...

- Tu es viré, annonça son patron à peine un pied posé sur le parquet de bois.

- Quoi ? Mais...mais pourquoi ? Bredouilla le pauvre jeune homme, complètement perdu.

Son patron, un homme d'une quarantaine bien tassé au sourire amical et au caractère de gentille figure paternelle se tourna vers lui avec un regard désolé.

- Je suis désolé mais je n'ai plus les moyens de payer un employer à mi-temps, tu sais, l'augmentation des impôts et l'ouverture d'une grande surface vendant des livres à prix bas ne font pas bon ménage avec ma modeste boutique. Je ne tiens pas la comparaison.

Allan baissa la tête, ce n'était pas la peine d'argumenter contre ça. Il n'y pouvait rien.

- Mais j'ai une bonne nouvelle, je sais qu'on embauche pas loin d'ici des gens comme toi, à mi-temps. C'est en plus pas trop loin de chez toi.

Le jeune homme lui fit un pauvre sourire, content néanmoins de retrouver un travail. Mais son sourire disparut aussi vite que neige au soleil quand il se retrouva devant l'adresse donner par son ancien patron. La boîte de free-lance...non, c'était une blague ? Il ne pouvait pas être maudit à ce point quand même ? Ses yeux verts se posèrent alors sur un avis de recherche. Hé bien si, il le pouvait. La vie était injuste. Et lui, il avait la poisse. Son existence tranquille était désormais révolue, il en était sûr. Et il ne pouvait pas imaginer à quel point il avait raison...


A suivre...

Par Youn - Publié dans : Crazy Chocolate (Humour)
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Vendredi 19 juin 5 19 /06 /Juin 10:47


Héhé vu le thème de ce blog, vous pouviez pas y échapper ! Une jolie image qui donne faim, enfin personnellement. Non mais comment ils arrivent à prendre d'aussi belles images de simples friandises ? Tsss.

Bon vu que tout le monde se fiche de mes questions existencielles, voici la suite !
Même si ça, beaucoup doivent s'en ficher aussi, hinhinhin...



Chapitre II : Il faut se méfier des câbles. Et des microbes...



Il avait vraiment besoin d'une tasse de chocolat chaud, là, tout de suite et maintenant.

Il était à deux doigts de craquer, il le sentait. Après s'être maudit pendant environ une dizaine de minutes puis tenté de se suicider en se frappant le front très (très) fort contre la porte vitrée, une personne, visiblement inquiète pour sa santé (autant physique que mentale vu la tête qu'elle avait tirée) l'avait fait entrer. C'est ainsi que comme un pauvre péon il se retrouvait à attendre sur une chaise en plastique d'une couleur douteuse avec l'imprimé d'embauche (donné plus tôt par son ancien patron) dans la main à...attendre, quelque chose. Même s'il ne savait pas quoi. En fait, il ne comprenait même pas pourquoi il était encore là au lieu d'être enfoui très profondément sous sa couette avec dans les bras son lapin en peluche adoré. Bah quoi ? Roh, me dites pas que vous n'avez pas gardé un seul de vos jouets d'enfants vous ? Tout le monde avait son petit « truc » de gamin caché dans sa chambre. Et lui, c' était sa peluche de lapin, blanc le lapin. Enfin bref, il avait envie d'être tout sauf ici. Mais son bon sens avait choisi de tirer la sonnette d'alarme. Pourquoi le faisait-il toujours aux mauvais moments hein ?

Enfin bref, il avait soupiré et avait accepté son funeste sort. Il avait besoin d'argent, ou plutôt sa mère en avait besoin. Elle n'avait pas de travail et restait à la maison et son père ne gagnait pas grand chose de son côté. Les fins de mois n'étaient jamais évidentes et pouvoir apporter un peu plus d'argent dans la balance était toujours appréciable. Et puis les aider était un peu pour se faire pardonner de ne pas avoir poussé plus loin ses études. Non pas que ses parents lui avaient reproché, bien au contraire, ils étaient totalement avec lui quoi qu'il fasse mais...il ne pouvait pas s'empêcher de se sentir légèrement coupable. Donc il travaillait à mi-temps, rapportait son salaire à la maison et pour le reste, passait tout son temps libre ou presque à aider sa mère aux tâches ménagères. Il faisait le maximum pour la soulager un peu, c'était une femme qui avait beaucoup donné dans sa vie et qui méritait bien de se reposer.

Pour résumer : il avait gravement besoin de ce travail. Il ne restait plus qu'à espérer que l'embauche concerne un autre service que celui des jumeaux ou du patron froid comme un glaçon...Et à espérer surtout qu'il existe plusieurs services dans cette agence. Pour être honnête, il ne savait presque rien sur cet endroit et n'aurait jamais pensé y mettre les pieds. Alors deux fois encore moins...mais bon, il était maudit depuis ce matin alors il n'y avait aucune chance pour que cela s'arrête non ? Il s'était fait une raison. Une voix aigüe de femme résonna soudainement dans le hall, le faisant sursauter assez violemment sur sa chaise. Alors bon, qu'est-ce qui se passe encore...?

- Où est passé notre épouvantail ? Ça fait deux heures qu'on l'attend...deux heures ! Non mais vous vous rendez compte ?! Ah ! Le voilà ! Hé bien ce n'est pas trop tôt !

Quoi ? Non mais il devait rêver là...hein ? Elle n'était pas en train de se diriger vers lui d'un pas décidé et avec un air furax peint sur le visage, si...? Une fois arrivée à sa hauteur, elle lui agrippa le bras et le tira hors de son siège avec une force impressionnante pour une carrure si frêle. Puis, elle se mit à le traîner tout le long du hall pour franchir avec lui les portes de la sortie. Bah si en fait, c'était bien à lui qu'elle s'adressait. Combien d'ennuis pouvaient tomber en une journée sur un être humain exactement ? Il venait d'inscrire un nouveau record là, il en était sûr. Il tenta de bredouiller une réponse, une protestation quelconque mais...elle ne l'écouta pas un instant, pestant contre le photographe qui était apparemment qu'un stupide mâle au cerveau sous-développé, enfin, d'après elle. C'est donc dans un état second de profonde déprime qu'il arriva devant un grand immeuble de verre où se tenait souvent des shooting pour de grand magazines de mode. Bref, un lieu où il n'avait vraiment rien à faire. Mais la jeune femme métisse à la peau caramel et aux jambes interminables ne semblaient pas l'entendre de cette oreille.

Tout en manquant de lui transpercer la peau de ses ongles manucurés et pointus, elle lui tira le poignet et le tira à sa suite tandis qu'elle passait les doubles portes. Elle dédaigna royalement la question du réceptionniste et écrasa littéralement le bouton de l'ascenseur. Quelques étages et une musique énervante passée en boucle plus tard, l'étrange duo se retrouvait dans une pièce où les gens courraient en tous sens. Appareils et décors étaient en place, les photographes aussi apparemment et la plupart des mannequins. Mais il semblait manquer un petit quelque chose. Son « accompagnatrice » lui prit le bras et interpella une maquilleuse qui passait par là. Celle-ci s'arrêta en dérapant, les yeux exorbités, visiblement stressée au possible parla voix plus qu'autoritaire de la femme métisse.

- Le maquillage et les habits sont plutôt pas mal mais j'aimerais quelques retouches sur le visage. Virez moi ses lunettes, elles ne font pas assez authentique et...Hum, non, finalement, changez tous ses habits. Ils font un peu trop misérable, même pour un épouvantail.

- B-Bi-Bien ma...ma-madame ! Bégaya la jeune employée avant d'attraper vivement le poignet de notre pauvre héros qui n'avait apparemment pas son mot à dire dans l'affaire.

C'est ainsi qu'il se retrouva dix minutes plus tard le derrière posé sur un tabouret devant une table envahis de produits cosmétiques en tous genres. Ils se trouvaient dans une pièce adjacente à celle du shooting et qui avait été reconvertie en loge/débarras de costume pour l'occasion. Même si le balai oublié dans un coin trahissait sa vraie fonction. La maquilleuse était tellement nerveuse que son bras tremblait et l'inévitable finit par arriver. Elle renversa une lotion quelconque qui se répandit à moitié sur le t-shirt d'Allan tandis que l'autre moitié finissait sur le sol. La jeune femme se plaqua la main sur la bouche, horrifiée.

- Oh ! J-je su-suis dé-déso-désolé ! Je vais vous cher-chercher les affaires de re-rechange tout de sui-suite ! Attendez m-moi là je ne se-serais pas lon-longue !

Et elle détala à toute vitesse dans la direction opposée, la porte claqua à son passage, laissant seul notre petit brun aux yeux verts. Sauf qu'il y avait un tout petit détail qui n'allait pas. Ses lunettes, elle les lui avaient enlevées. Et il n'avait aucune idée de l'endroit où elle les avait posées. Le problème était que sans, il ne voyait strictement rien. Une vraie taupe...Ce qui pouvait légèrement être gênant quand vous essayiez d'enlever votre t-shirt plein d'un produit particulièrement odorant qui commençait sérieusement à vous coller contre sur la peau. Tout à ses tentatives d'enlevage de chemise, il ne vit donc pas la personne qui venait d'entrer dans la pièce. Un certain Mr. Pull rayé soupira, pourquoi devait-il faire passer le message ? Il était standardiste, pas pigeon voyageur. Bien que peu de monde semblait faire la différence dans cette agence.

Et le stagiaire qui faisait passer les messages avait eu la mauvaise idée d'attraper une stupide varicelle. Qu'il avait en plus filée au mannequin de remplacement qu'ils devaient fournir à l'agence pour leur shooting d'aujourd'hui. Il était donc là pour les prévenir que cela ne serait pas possible. Mais pas moyen de mettre la main sur la responsable alors il était venu la chercher ici. Ce qui était sûr, c'est qu'il ne s'attendait pas à voir une chose pareille. Devant lui se trouvait l'un des torses les plus alléchants qu'il avait jamais vu de sa vie. Et pourtant ce n'était pas faute d'avoir maté tous les magazines people existants, il en avait vu des corps sublimes mais là...PAF ! Mais il ne put prolonger plus longtemps son examen car la porte venait d'être brusquement ouverte derrière lui et de lui frapper avec enthousiasme la tempe droite. Résultat ? Il s'écroula derrière sans un bruit et sans que personne ne le remarque.

La maquilleuse, des vêtements plein les bras, bégaya de nouvelles excuses en voyant Allan se dépêtrer avec son t-shirt. Et c'est légèrement rougissante qu'elle l'aida à enfiler la nouvelle tenue. Le jeune homme brun se laissa faire sans même un soupir, puisque que tout le monde se trompait sur son compte, autant jouer le jeu jusqu'au bout. La jeune femme reprit son maquillage, le bras un peu moins tremblant, elle semblait s'être calmée pendant sa brève absence mais alors qu'elle ajoutait la dernière touche, la porte s'ouvrit de nouveau avec fracas. La femme métisse de tout à l'heure arriva d'un coup et leva les bras aux ciel en s'écriant :

- On annule tout ! Le mannequin qui devait jouer le vampire vient de trébucher sur un câble et de se fouler la cheville ! Sans lui, impossible de faire la séance, on va devoir tout reporter à demain en espérant trouver un remplaçant d'ici là. Et en plus, notre relookeur vient de nous lâcher avec un prétexte aussi bidon que l'enterrement d'un cousin éloigné ! Non mais vraiment !

La maquilleuse, surprise par l'intrusion et la voix aussi énervée que désespérée de sa patronne, sursauta en poussant un petit cri de souris, manquant de faire tomber encore une fois une lotion. Tout en bloquant de sa main le dit flacon, Allan eut soudain une idée. Il allait devoir travailler pour cette agence de free-lance non...? Alors autant commencer tout de suite. Il demanda d'une petite voix ses lunettes à la jeune femme qui trop heureuse de pouvoir se détourner de la colère de la métisse, les lui donna avec plaisir. Il les posa bien à leur place sur son nez et se leva, un peu gauche d'être rester autant assis et tourna la tête vers ce qui était visiblement la « chef ».

- Je peux peut-être vous aider mademoiselle, commença-t-il d'une voix douce, comme pour apprivoiser un animal sauvage prêt à mordre, ce qui n'était pas loin de la vérité. Je travaille pour la boîte de free-lance que vous avez sous contrat...

Elle lui décocha un regard perçant signifiant que c'était l'évidence même vu qu'il était là mais il ne se découragea pas et continua son petit discours.

- Et nous pourrions peut-être vous aider. Je connais un ami relookeur qui pourrait venir vous aider demain et venir avec un mannequin, pour remplacer le vampire je veux dire.

- Hum...murmura la jeune femme métisse en croisant les bras sur sa poitrine, visiblement intéressée. Et tu es sûr de pouvoir les amener tous les deux demain à la bonne heure ?

- Heu...Je ferais de mon mieux en tout cas oui, répondit-t-il.

Elle décroisa les bras et tourna les talons, elle avança jusqu'à la porte et posa sa main dessus.

- Très bien. Nous n'avons pas vraiment le choix de toute façon, je te laisse jusqu'à demain, midi, pour venir avec tes « amis » au studio, même pièce que maintenant. Ne soit pas en retard.

Et elle partit comme ça, sans un mot de plus, en claquant la porte. Allan respira brusquement un grand coup, il avait eu le souffle coupé pendant quasiment toute la discussion et ce, sans s'en rendre compte. Il était à la fois soulagé et anxieux, dans quoi venait-il de s'embarquer...? Après avoir dit au revoir à la jeune maquilleuse qui avait bredouiller un bref « A demain », il se retrouva tout seul dans la rue, à marcher vers chez lui. Il venait de s'engager au nom d'une compagnie auprès de l'un de leur employeurs alors qu'il n'était même pas encore employé par la dite compagnie. Urgh. Il était franchement mal barré. Il ne lui restait plus qu'à vite réparer cette situation et par réaliser vraiment ce qu'il avait promis. Tout en gravissant les marches de sa maison, il pensa brusquement qu'il avait oublié quelque chose...puis il haussa les épaules, non, ça ne devait pas être très important.

Alors qu'il ouvrait la porte, un certain jeune homme asiatique se réveillait avec un mal de crâne d'une rare intensité. Il parcourut la pièce du regard mais aucun torse divin à l'horizon. Ce n'était qu'un rêve alors...? Oula. Plus jamais d'alcool avant le déjeuner, ça ne lui réussissait décidément pas. Il se releva et rentra à l'agence où son frère jumeau devait l'attendre. Il venait lui aussi d'oublier quelque chose de primordial, la raison même de sa venue, mais ça, il ne s'en rendrait compte que demain vers la fin de la matinée...Allan entra d'un bon pas dans le salon et tout en déposant une bise sur la joue de sa mère lui demanda si elle n'avait pas vu son téléphone portable.

- Tu rentres bien tôt mon chéri ! S'exclama la femme, ravie, en enlaçant brièvement son fils. Mais si, tu ne te souviens pas ? Tu l'as mis à charger dans le couloir, sur la prise à côté de la bibliothèque, tout prêt de la chambre de ton père.

- Ah oui c'est vrai ! Merci maman, dit-il en tournant rapidement les talons.

- Oh. Tu sembles bien pressé, tu as un appel urgent à passer ? Une petite amie peut-être ?

Devant le regard brillant et le sourire joyeux de sa mère, le jeune homme leva les yeux au ciel.

- Mais non voyons Maman ! Je n'ai pas de petite copine, combien de fois devrais-je te le répéter ? Et non, je n'ai pas l'intention de me mettre avec Isabelle.

- Quel dommage ! Cette petite est tout à fait adorable et vous formeriez un si joli couple !

- Maman...Je ne dis pas qu'elle n'est pas gentille mais...ça ne colle pas tu comprends ? Et je préfère me concentrer sur mon travail à mi-temps plutôt que de flirter.

- Je comprends mais mon chéri tu ne devrais pas négliger ta jeunesse comme ça...c'est à nous de travailler, pas à toi, profite un peu de la vie. Tu en as bien le droit.

- Oui oui, j'y penserais maman ! C'est promis ! Lança-t-il en courant jusqu'au couloir.

Sa mère lâcha un petit soupir puis fit un doux sourire avant de se remettre à sa vaisselle. Les enfants grandissaient décidément bien trop vite, mais c'était la vie. Pendant ce temps, Allan attrapait vivement son téléphone portable. Ses doigts survolèrent littéralement le clavier, composant un numéro qu'il n'avait pas utilisé depuis bien longtemps. Et pourtant, instinctivement, il s'en souvenait parfaitement. Il n'avait même pas besoin de le chercher dans l'annuaire. Il mit le téléphone contre son oreille et attendit...Bip...bip...bip...

- Allo ? Fit alors la voix d'un homme avec dans le fond de nombreux parasites. Je suis désolé mais là je suis en plein travail. Si vous pouviez rappeler plus tard...Et je ne sais pas comment vous avez eu ce numéro mais c'est une ligne privée. Pour prendre rendez-vous, il faut utiliser le numéro qui est noté sur les brochures, mer...

- C'est moi...Cédric, l'interrompit alors Allan pour éviter que son interlocuteur ne raccroche.

Il y eut un silence au bout de la ligne puis on entendit le bruit d'instruments qu'on repose en grande hâte, provoquant ainsi un boucan inimaginable.

- Petit frère ! S'écria la voix de Cédric d'un ton ravi. Ça faisait si longtemps que tu ne m'avais pas appelé ! Comment vas-tu ? Les parents se portent bien...?

- Oui, ça faisait un bail. Papa te maudit tous les jours et Maman tente de le calmer à chaque fois qu'il veut exploser un vase...Comme d'habitude quoi.

- C'est qu'ils vont bien alors ! Rit son interlocuteur...il y eut un silence puis il demanda d'une voix un peu plus basse : Ils me détestent toujours hein ?

- Maman a fini par te pardonner et elle voudrait que tu rentres à la maison mais papa...il ne l'a pas encore fait. Mais je ne désespère pas, tu sais juste qu'il est très têtu.

On entendit un soupir de la part de son interlocuteur mais la voix redevint ferme.

- Même si Papa me pardonnait, tu sais bien que je ne rentrerais pas à la maison. J'ai fais un choix et je le suivrai jusqu'au bout, tu sais bien que c'était mon rêve Allan...de travailler dans ce milieu. Et j'adore ça, mon job est le meilleur. Je n'en changerais pour rien au monde.

- Je sais frérot, je sais, dit Allan avec un sourire presque attendri. Et je ne t'ai pas appeler pour ton convaincre de rentrer, même si tu me manques aussi. En fait, j'aurais besoin de ton aide.

- Ah oui ? Demanda Cédric, intéressé, en s'appuyant contre sa table de travail.

- Oui, sans toi, ça risquerait de mal finir pour moi et j'ai pas envie de me faire décapiter...

- Allan, ne tourne pas autour du pot et explique moi clairement ! Je vais pas te mordre voyons.

Le jeune homme brun inspira un grand coup, changea son téléphone de main et commença à expliquer. En fait, il raconta tout depuis le début de cette journée maudite. Son frère ne l'interrompit même pas une seule fois, ni ne rit. Chose très rare chez lui, il semblait l'écouter avec un grand sérieux. Quand Allan eut fini son récit, il dit alors :

- J'ai un rendez-vous demain mais je vais l'annuler. Mon client n'en mourra pas et mon petit frère passe avant tout. Écoute moi bien, je vais t'expliquer maintenant ce qu'on va faire...

Son interlocuteur hocha la tête mais plus les explications de Cédric avançaient, plus il pâlissait. Pitié non, il plaisantait là hein...? Non, pas vraiment, jamais quand il s'agissait de boulot. Et merde. Il n'avait hélas pas le choix et puis en lui demandant de l'aide, il savait très bien à quoi s'attendre. Il continua donc d'écouter attentivement les directives données par son frère...

Le lendemain, aux environs de midi moins le quart et des poussières, dans un certain immeuble et dans un certain studio, une jeune femme métisse se rongeait activement les ongles. Elle jetait toutes les cinq minutes un coup d'œil à sa montre. Plus les minutes avançaient, plus sa manucure partait en fumée. Le petit épouvantail n'était toujours pas là, il avait pourtant promis. Sans lui et son aide, elle était fichue...fichue...Adieu sa belle carrière et son magnifique appartement ! Une voix interrompit brusquement ses réflexions et elle se tourna, prête à mordre et griffer l'opportun. Qui se révéla en fait être Pull Rayé et son jumeau. Alors que le premier allait ouvrir la bouche pour expliquer le malencontreux accident d'hier, qu'il avait totalement oublié après s'être fait agressé par la porte, un étrange raffut se fit entendre à la porte d'entrée. Le petit groupe se retourna d'un bloc et plusieurs exclamations fusèrent.

- Hé bien, ce n'est pas trop tôt ! Dit la jeune femme métisse en croisant les bras.

- Mon. Dieu. Mais c'est Cédric ! Que fait-il ici ? Pourquoi dans un studio aussi...?

- Bon sang ! Frangin regarde ! C'est le modèle du concours ! Le coupa Porc-Épic, halluciné.

Quelque part dans tout ce chaos, Allan poussa un profond soupir. Il était maudit, maudit....


A suivre...

Par Youn - Publié dans : Crazy Chocolate (Humour)
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Et puis parfois, je vous n'aime mais j'oubli de vous mettre dans cette liste, désolé O.O
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