Jeudi 18 juin
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Et sans plus attendre voici le premier chapitre !
Pas de prologue, je n'en avais point envie.
Je vous laisse dévorer ( ou bien recracher si vous aimez pas ) ce début qui commence fort, vous verrez.
Pendant ce temps y a une certaine auteur qui va faire mumuse avec les options de personnalition du blog.
Ou plutôt, tenter d'apprivoiser les bêbêtes en question pour que le Blog soit mieux, enfin, plus joli quoi ^^'
C'est pas gagné...xD
Chapitre I : Les journaux, ça glisse...
Le chocolat chaud et les livres étaient les deux choses dont il ne pourrait jamais se passer.
Il pouvait tout affronter avec, enfin, presque disons-nous. Depuis exactement deux heures et trente minutes, il vivait un enfer dont personne n'avait idée. La tête presque collée contre le journal
de ce matin, les yeux rivés sur la photo de la première page et la respiration en apnée la moitié du temps. Bah oui, quand même, s'il faisait plus, il risquait de devenir bleu. Ce qu'il valait
mieux éviter honnêtement. Il avait beau examiner le dit papier sous toutes les coutures, le secouer au dessus de sa tête puis fermer les yeux en espérant très fort qu'il disparaisse, rien à faire.
Il était toujours là et sa première page aussi. Maudite première page, maudit article, maudit gr...Dring ! Notre jeune homme torturé releva brusquement la tête et fit un mouvement involontaire qui
manqua de faire tomber sa tasse de chocolat chaud, qui heureusement ne se renversa pas. Il soupira de soulagement et reporta son attention sur les nouveaux clients qui venaient d'arriver. Il
faudrait vraiment qu'il pense à demander au patron de changer la sonnette de l'entrée car quand on l'entendait, on ne manquait jamais de faire un véritable bond au plafond. Elle était
particulièrement stridente et n'avait rien d'agréable à entendre. D'ailleurs, les nouveaux venus grimacèrent de concert en l'entendant tinter bien trop près de leurs oreilles.
Allan, notre jeune homme qui avait une aversion pour les journaux depuis ce matin, cligna des yeux, surpris. Il avait l'impression de voir double. Il lança alors un regard suspicieux à son chocolat
chaud. Isabelle aurait-elle mis une substance douteuse dans sa boisson préférée...? Il secoua la tête, non, elle n'oserait pas. Il était d'une nature calme et timide mais quand on touchait à son
petit nectar à lui, il pétait généralement un plomb, voir plusieurs. C'était l'une des rares choses qui le mettait hors de lui. Même si malgré ça il avait une légère tendance à avoir les nerfs,
comment dire ? Fragiles. Il pouvait s'énerver facilement ou faire d'un petit événement une catastrophe interplanétaire. Comme l'article du journal, mais ça, c'était pas quelque chose d'anodin
voyons, c'était vraiment une crise, une catastrophe, une...
- Vous avez les journaux de ce matin ? On a besoin de tout un stock.
...calamité ? Allan sursauta brièvement et cligna des yeux. Il venait encore de plonger dans son petit monde à lui et avait totalement oublié les clients qui venaient d'arriver. Il reporta donc son
attention sur eux et se dit que décidément non, il n'était pas encore sénile. Ils étaient bien deux. Deux jeunes hommes presque semblables en tous points mais quand même différentiables. C'est
juste qu'avec leur réaction parfaitement synchrone à l'entente de la sonnerie, il avait vraiment cru voir double. Ils avaient visiblement des gênes asiatiques mais n'avaient pas les yeux bridés,
surement des métisses. Ils avaient tous les deux les cheveux noirs comme la nuit, les yeux de la même couleur sombre et la peau pâle. Et avec leur vêtements dans les tons sombres, on aurait pu
facilement les prendre pour les vampires qu'on pouvait voir dans certains films. Beaux, prédateurs, fascinants mais effrayants à la fois...En fait, la fascination d'Allan pouvait s'expliquer par un
autre point : leur allure. La façon dont ils s'habillaient et se coiffaient lui était totalement étrangère.
Ils étaient à « la mode ».
Chose dont honnêtement il était complètement dépourvu et que en fait, il n'avait pas envie d'avoir. Son apparence physique ne l'intéressait pas et plutôt que de passer des heures devant le miroir
ou son armoire, il préférait lire le dernier roman fantastique sorti. Pourtant, il ne pouvait s'empêcher d'avoir cette petite pointe d'admiration pour ceux qui eux savaient comment être dans le
coup, enfin, ce genre de choses. Vu qu'il ne répondait pas, l'un d'eux, celui qui portait un pull à rayure horizontales noires et blanches commença à s'impatienter et tapota de son doigt la surface
du comptoir.
- Alors, vous les avez oui ou non ?! On a pas toute notre journée hein, s'énerva Mr. Pull.
- Comme vient de le dire mon frère, nous sommes légèrement pressés alors si tu pouvais te dépêcher quatre yeux, ce serait fort aimable à toi, renchérit le deuxième, Mr. Porc-épic à cause de sa hum
coiffure totalement fantaisiste.
Ils venaient de dire quoi là ? Mais il allait les étrangler, les noyer, les écarteler, leur...
- Oui bien sûr, par ici je vous prie, nous en avons un plein carton dans la réserve.
...faire un joli sourire et les guider avec professionnalisme vers l'arrière boutique où ils pourraient trouver autant de journaux qu'ils voudraient. Et s'étouffer avec dans le meilleur des cas.
Voir faire une indigestion s'ils avaient l'étrange idée d'en manger quelques pages. Allan se leva donc et leur fit un grand sourire, même pas crispé, un vrai exploit avant de se retourner puis de
faire un pas vers la dite réserve. Sauf qu'une voix l'arrêta en plein geste.
- Si vous pouviez vous dépêcher, il est déjà tard.
Expirer...inspirer...expirer...inspirer...surtout, rester zen, prendre de grandes bouffées d'oxygène et détendre ses muscles, oui voilà, garder son calme en toutes circonstances et ne pas crisper
le sourire. Rester aimable et penser à étrangler Isabelle pour toutes ses règles de bon vendeur de librairie. Au prix d'un grand effort de self-control donc, notre jeune homme accéléra légèrement
le pas et ouvrit la porte qui menait à la caverne d'Ali-Baba de l'endroit. Ou au grand bordel intersidéral, c'était au choix. Il y'avait de tout et de rien aussi, de grandes étagères poussaient
depuis le sol et atteignaient le plafond. Elles étaient remplies de nombreux livres, journaux et autres paperasses administratives. Oui, le problème de cette pièce était surement que tout
cohabitait dans le plus grand désordre apparent, aucun système de rangement ne pouvait aiguiller le pauvre voyageur perdu en ces lieux...Sauf si on avait écouté le très long discours qu'avait tenu
le patron pendant votre premier jour de boulot bien sûr. C'est donc sans hésitation qu'Allan tourna à droite, ou plutôt à gauche, et qu'il se pencha pour extirper un carton d'autres cartons tous
semblables. Il le posa devant ses « clients » et l'ouvrit puis désigna d'un mouvement de la main les journaux. Il allait rajouter quelques précisions mais fut de nouveau interrompu. Quelqu'un avait
une tronçonneuse dans la salle ? Pourquoi faire ? Oh...Juste au cas où.
- For-mi-da-ble ! S'extasia faussement le jumeau au pull et aux cheveux en queue de cheval. Il leva les yeux vers le vendeur et dit : Si vous
pouviez nous livrer ça dans une heure, ce serait parfait. Vous seriez tout à fait adorable d'être à l'heure bien sûr.
- La maison ne livre pas et je ne suis qu'un vendeur, pas un livreur, je dois surveiller la cai...
- Oui oui, c'est cela...A dans une heure donc, à l'immeuble à deux rues d'ici, celui avec la grande affiche publicitaire pour la nouvelle agence de mannequin, le coupa Mr. Porc-épic.
Et plus vite qu'une mère de famille devant des soldes sur les produits surgelés, ils tournèrent les talons et sortirent de la boutique. Au moment où Allan refermait la bouche, le « Driiiing »
particulièrement détestable de la porte d'entrée se faisait entendre. Okay. Il allait mourir. Enfin, dans une heure exactement, il pourrait donner son testament. Non seulement il allait devoir
aller livrer ce carton de journaux, sinon il n'aurait aucun paiement d'aucune sorte mais en plus...il allait devoir aller dans un immeuble dont les gens travaillaient tous dans le milieu de la
mode. Il n'y était jamais allé bien sûr, mais ça ne l'empêchait pas de savoir ce qui se trouvait dedans. Et la chose en question ressemblait fortement à une fosse aux lions pleines de prédateurs
qui le dévoreraient à la moindre occasion. Le pire était que sa vision des choses n'était pas vraiment fausse. Il allait le découvrir exactement cinquante-huit minutes et trois secondes plus tard
quand à peine franchi les portes en verre de l'immeuble, les bras encombrés et la vision occupée par le carton, on lui fit un vil croche-pied. La suite fut d'une logique pure et simple : il s'étala
majestueusement de tout son long sur le sol bien ciré du hall d'accueil et le contenu de son carton décida lâchement d'aller recouvrir le parquet en guise de nouvelle décoration. Bref, on pouvait
pas faire pire. Un rire retentit alors sur sa droite, rire qui se coupa brusquement quand un bruit de chute suivit d'un juron se fit entendre.
- Patron ! S'écria la voix et des bruits de courses résonnèrent dans le hall.
Ah si, on pouvait faire pire.
Allan se releva avec quelques difficultés en grimaçant et en se massant copieusement le postérieur. Lui, personne ne l'avait aidé à se remettre sur pied bien sûr. Il posa les yeux sur la personne
qui avait failli se casser une patte ou deux par sa faute et en resta cloué sur place. Il était ce qu'on appelait communément un « canon ». Grand, avec un corps bâti par des heures de musculation
sans être trop imposant, juste dans les bonnes doses, il portait l'un de ses costumes noirs et chics qu'on voyait souvent dans les magazines. Et pas souvent dans une petite boîte de free-lance mais
bon, ne nous attardons pas sur les détails. Il avait des cheveux blonds dans le style doré, pas vraiment courts mais pas très longs non plus. Ils étaient attachés en une petite queue de cheval dont
dépassaient quelques mèches rebelles qui frôlaient parfois ses joues et parfois son front. Sa peau était légèrement bronzée et on voyait les restes d'une trace de lunette de ski autour de ses
yeux...des yeux gris clair d'ailleurs, vraiment clairs et qui vous mettaient légèrement mal à l'aise. Bref, il était beau, très beau. Si les jumeaux qu'il avait rencontré plus tôt étaient les «
ténèbres de la mode », lui en était certainement la lumière. Le côté aimable et chaleureux de la chose, celle qui vous mettait tout de suite en conf...
- Vous pourriez vous excuser quand quelqu'un tombe à cause de votre maladresse et de votre négligence, asséna une voix froide, aussi coupante qu'un fil de rasoir et glaciale qu'un iceberg.
...iance ? Il cligna des yeux et son moi intérieur lui secoua vivement les neurones. Premièrement, il devait vraiment récupérer une tronçonneuse, il en avait cruellement besoin. Deuxièmement, il
devait arrêter de partir dans son « monde » et d'imaginer trop de choses qui se révéleront pour la plupart fausses. Il avait parfois l'esprit qui ne tournait pas très rond. Et enfin troisièmement,
finir au plus vite son testament pour que quelqu'un puisse le remettre à ses parents une fois qu'il aurait trépasser en prison après y avoir été enfermé pour avoir fait un remake de massacre à la
tronçonneuse dans une agence de free-lance. Amen. Mais pour le moment, la méthode la plus simple restait : inspiration, expiration, détend toi et fait un beau sourire, reste zen. Aller, petit
sourire colgate et voix désolée plus yeux de chat botté adorable tout droit sorti de Shreck, aucune chance qu'il ne lui pardonne pas...si ?
- Je suis désolé Monsieur mais j'ai trébuché sur...quelque chose.
Pour ne pas dire, sur le pied de l'un des jumeaux que vous employez et qui semble être la réincarnation de Satan lui même, enfin l'une, vu qu'il ne fallait pas oublier son frère qui le regardait
avec un petit sourire moqueur. Le patron haussa un sourcil d'une manière on ne peut plus snob et énervante tant elle semblait montrer qu'il ne vous accordait aucun intérêt.
- Certes. Mais vous devriez regardez où vous marchez la prochaine fois...
Allan espérait vraiment qu'il n'y aurait pas de prochaine fois mais mieux valait ne rien dire. Son interlocuteur semblait être parti dans un monologue qui lui tenait particulièrement à cœur.
- Bon, sur ce, j'ai du travail. Veuillez disposer vous et votre...marchandise.
Ou peut-être pas en fait...Le patron au physique de mannequin et à l'attitude hautaine tourna promptement les talons puis s'éloigna sans un regard en arrière. Allan s'autorisa un bref soupir avant
de se pencher pour ramasser les journaux toujours étalés sur le sol. Tout le monde était retourné à ses occupations en se désintéressant totalement de sa personne une fois son altercation avec leur
supérieur finie. Enfin, il restait quand même deux personnes. Porc-épic avait rejoint pull rayé pour observer avec une pure délectation sur le visage le pauvre employé ramasser sa marchandise en se
collant bien sûr une honte de tous les diables. Ça, notre jeune homme le vit parfaitement en se redressant et en croisant leurs prunelles moqueuses. Bon sang, ce que la vie pouvait être injuste
parfois.
Enfin, surtout avec les pauvres employés à mi-temps de librairie-café qui avaient tout juste dix-neufs ans et qui n'avaient pas fait d'études supérieures, ne trouvant aucun domaine qui les
passionne vraiment. Ce qui le passionnait vraiment c'était le chocolat chaud et les livres, surtout les livres en fait, mais le mélange des deux était un pur plaisir. Son job lui convenait donc
très bien. Sa vie était simple et monotone mais ça lui allait aussi très bien. Il n'était pas quelqu'un de très compliqué au fond. Alors pourquoi fallait-il qu'il ait une poisse pareille hein ? Il
ne put empêcher un soupir de franchir ses lèvres quand ses yeux tombèrent de nouveau sur la première page. Vite, reposer le journal dans sa boîte où il aurait envie de le brûler vif lui, et le
reste de ses congénères. Allan fourra rapidement le tout dans la dite boîte et la souleva pour aller la poser quelques mètres plus loin sur le comptoir de l'accueil. Il se tourna ensuite vers les
deux jumeaux, les bras croisés sur le torse et ne cachant pas son agacement. Quand il parla sa voix fut « légèrement » sèche et son sourire un tantinet crispé.
- Ces messieurs désirent-ils autres chose ou je peux m'en aller et envoyer ensuite la facture ?
- Oh regarde frérot ! C'est le résultat du concours d'hier soir, c'est Cédric qui a gagné ! Je te l'avais dis espèce de médisant, tu me dois dix euros, jubila pull rayé en attrapant un journal.
Son frère marmonna une réponse intelligible en retour et brusquement ses prunelles noires s'illuminèrent quand il les posa sur la photo en première page. Il pointa alors le doigt dessus comme si
c'était la chose la plus importe au monde.
- Qui est ce mec ?! Non mais tu as vu la tête de son modèle ? C'est un pur canon !
- Hein ? Vraiment ? Demanda pull rayé en regardant lui aussi la photo. Ah oui tu as raison !
Et ils partirent ainsi dans une discussion sur l'identité du mystérieux mannequin qui avait été le modèle de Cédric, célèbre coach en relooking, il n'y avait d'ailleurs que les stars ou célèbres
mannequins pour en bénéficier. Ses prix étaient bien trop onéreux pour le « peuple » et il avait un emploi du temps chargé. Bref, c'était une personne très en vogue en ce moment dans le monde de la
mode. Même Allan le savait, même s'il avait une bonne raison pour ça, enfin, passons. Voyant qu'on avait plus besoin de lui, il sortit rapidement de l'immeuble. Il n'avait franchement pas envie de
s'attarder et sa petite drogue lui manquait. Sa tasse de chocolat devait être froide d'ailleurs maintenant, et son livre surement rangé par une bonne intention d'Isabelle. Elle et ses bonnes
intentions...il avait deux mots à lui dire à ce sujet. Plus jamais il ne lui laisserait prendre une matinée de congé en semaine. Sinon, il n'y survivrait pas.
Le jeune homme aperçut par pur hasard son reflet dans une vitrine. Ce qui le fit stopper net devant la glace, perplexe. Les gens de l'agence et les jumeaux l'avaient vraiment dévisagé avec dédain
et moquerie, était-il si mal fagoté que ça ? Il voyait devant lui un jeune homme assez grand avec une masse impressionnante de cheveux noirs d'une teinte terne par manque de soins capillaires.
Perpétuellement emmêlés et d'une allure toujours peu reluisante, mal coupés, ils lui tombaient souvent sur le visage. Non, tout le temps en fait, ils lui mangeaient la moitié de la figure. Et si
cela ne suffisait pas à cacher sa tête, ses grosses lunettes à monture marron qui devait dater de quelques siècles, le faisait. En dessous, il y avait deux grands yeux verts mais impossible de les
voir avec tout ça devant. Sa peau, pour le peu qu'on voyait, était d'une pâleur effrayante. Forcément, à force de passer son temps à lire à l'intérieur...et ses vêtements étaient pour le moins,
bah, comme dit plus tôt, pas à la mode du tout.
Une chemise immonde à carreaux rouges, avec le côté droit seulement rentré dans le pantalon, le dit pantalon était un jean déchiré mais pas de manière stylée et recouvert de taches de peinture. Il
recouvrait en grande partie des baskets d'un modèle archaïque. Et qui devaient avoir été blanches dans une autre vie, là, elles étaient d'un gris moche et sans saveur. Allan soupira. Bon, ok, il
devait l'admettre. Il avait une allure misérable de parfait plouc mais lui, elle ne la dérangeait pas. Donc si ça ne plaisait pas aux autres, tant pis. Il n'aurait pas à s'en inquiéter, personne ne
venait le critiquer derrière le comptoir de la librairie. Les gens préféraient parler de livres plutôt que de deviser sur l'apparence d'autrui. C'est donc d'un pas léger et le moral remonté de
nouveau à bloc qu'il passa les portes de son lieu de travail. Sauf qu'une surprise de taille l'attendait...
- Tu es viré, annonça son patron à peine un pied posé sur le parquet de bois.
- Quoi ? Mais...mais pourquoi ? Bredouilla le pauvre jeune homme, complètement perdu.
Son patron, un homme d'une quarantaine bien tassé au sourire amical et au caractère de gentille figure paternelle se tourna vers lui avec un regard désolé.
- Je suis désolé mais je n'ai plus les moyens de payer un employer à mi-temps, tu sais, l'augmentation des impôts et l'ouverture d'une grande surface vendant des livres à prix bas ne font pas bon
ménage avec ma modeste boutique. Je ne tiens pas la comparaison.
Allan baissa la tête, ce n'était pas la peine d'argumenter contre ça. Il n'y pouvait rien.
- Mais j'ai une bonne nouvelle, je sais qu'on embauche pas loin d'ici des gens comme toi, à mi-temps. C'est en plus pas trop loin de chez toi.
Le jeune homme lui fit un pauvre sourire, content néanmoins de retrouver un travail. Mais son sourire disparut aussi vite que neige au soleil quand il se retrouva devant l'adresse donner par son
ancien patron. La boîte de free-lance...non, c'était une blague ? Il ne pouvait pas être maudit à ce point quand même ? Ses yeux verts se posèrent alors sur un avis de recherche. Hé bien si, il le
pouvait. La vie était injuste. Et lui, il avait la poisse. Son existence tranquille était désormais révolue, il en était sûr. Et il ne pouvait pas imaginer à quel point il avait raison...
A suivre...
Par Youn
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Publié dans : Crazy Chocolate (Humour)
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